À chaque fois que je réalise un waterzooï, ça me ramène invariablement 5 ans en arrière, alors que je réalisais un stage qui m'a fait résider un peu plus de 2 mois à Bruxelles, plus exactement dans le maintenant tristement célèbre quartier de Molenbeek. Et invariablement, un léger vent de nostalgie m'envahit...en même temps que l'envie de me prendre un billet de train pour la Belgique !
Je me vois arriver à la gare avec ma petite valise. Retrouver la bruine omniprésente et la gentillesse des bruxellois, tout aussi omniprésente. Je prendrais alors le métro, direction la Grand Place, que je ne manque jamais de saluer à chacun de mes passages et qui m'émeut toujours autant ; belle sous la pluie, sous la neige, éclaboussée de soleil ou à la lumière des étoiles.
Je prendrai alors un petit encas, soit un petit cornet de frites ou alors une gaufre chez Dandois si j'ai la dent sucrée, ce qui est moins probable. J'emprunterais la galerie Saint-Hubert pour me rendre à la boutique de Pierre Marcolini, acheter quelques macarons pour plus tard (les seuls que j'apprécie) et une plaque de chocolat cubain pour mon Papa.
Je parcourrais encore un petit moment les rues pavés, comme j'avais l'habitude de le faire, c'est-à-dire un peu au hasard. Premièrement parce que je n'ai aucun sens de l'orientation et deuxièmement parce que Bruxelles est un ville qui mérite de s'y perdre un peu. Et comme il commencerait à faire froid, viendrait alors le moment de s'installer sur une banquette confortable, pour prendre un apéro au pittoresque café Goupil le Fol en compagnie de Brel, Brassens, Barbara, Ferré et les autres. Pour le souper, je ferai en fonction de mon inspiration du moment : peut-être une cassolette de moules au Pré Salé, un assortiment d'entrées à L'idiot du Village ou alors je pousserai la porte du Café des Voyageurs pour un peu plus d'exotisme. Quelques pas de danse à Madame Moustache pour finir la soirée et il serait temps d'aller dormir. Et le lendemain alors ? Un petit tour dans une brocante du quartier des Antiquaires peut-être, suivi d'une commande dantesque de couteaux et de croquettes de crevettes grises à la Mer du Nord, car j'aurais sûrement faim avant de reprendre le train...
Ah qu'il me tarde de te retrouver ma belle Bruxelles !
(Pour 6 personnes)
2 petits poulets
500 g de carottes
2 poireaux
1 céleri-branche (si possible avec les feuilles)
200g de crème fraîche
1 dizaine de branches d’estragon
1 citron
1 oignon
2 jaunes d’œufs
15 g de beurre
1,5 l d’eau
sel, poivre
Sortir les poulets du réfrigérateur. Les frotter généreusement avec du sel, saler aussi l’intérieur. Poivrer. Dans une cocotte, porter à ébullition l’eau salée avec la moitié de l’estragon. Plonger les poulets dans les l’eau et les pocher ainsi une trentaine de minutes à couvert. Bien égoutter les poulets, les sortir sur une planche. Réserver le bouillon de poulet obtenu
Essuyer l’intérieur de la cocotte.
Laver les légumes. Peler les carottes. Couper les poireaux, les côtes de céleri (y compris les feuilles) ainsi que les carottes en tronçons biseautés. Émincé l’oignon en tranches fines. Faire fondre le beurre dans la cocotte avec le reste de l’estragon. Faire suer l’oignon, ajouter le reste des légumes. Saler et poivrer. Ajouter les poulets par dessus, verser le bouillon filtré et cuire encore une trentaine de minutes. Au moment de servir, sortir à nouveau les poulets. Battre la crème fraîche avec les jaunes d’œufs. Ajouter dans la cocotte. Bien mélanger, ajouter le citron. Mélanger à nouveau et faire réchauffer la sauce sans jamais la faire bouillir au risque de faire des grumeaux. Détacher les ailes, les cuisses et les blancs de la carcasse. Réchauffer les morceaux de poulet dans la sauce. Servir avec du riz sauvage ou des pommes de terre bouillies.
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