Après le tournant s’ouvre une grande allée bordées d’arbres. Principalement des poiriers et des pommiers qui appartiennent aux paysans et sous lesquels des vaches chanceuses paissent parfois. La maison se trouve un peu plus loin, après la grange vide, sur la gauche. On la reconnaît facilement à son imposante façade recouverte de vigne vierge, rousse en automne, nue en hiver et d’un vert éclatant lorsque reviennent les beaux jours. Mais ça n’est pas elle qui nous intéresse aujourd’hui. Tournez vous plutôt vers la droite et accoudez vous à la barrière rouillée qui surplombe le mur. Les habitants du Versé font souvent de même en fin de journée. La vue s’ouvre sur une succession de trois jardins de particuliers qui forme une bande horizontale s’étalant jusqu’à la forêt. En bas de ses jardins, un champ. Parfois du fourrage, parfois du blé mûr. Puis les quelques fermes du village voisin, puis une succession de paysage fait de mosaïques de champs jusqu’au Gros-de-Vaud, puis aux montagnes. Si vous vous penchez beaucoup, vous apercevrez même un bout de lac sur la gauche.
Descendez l’escalier de pierres jusqu’au grand potager cernées de murs en pierres sèches. Le paradis des lézards, quand il ne sont pas lâchement surveillés par le chat poilu qui ne manque pourtant pas de subsistance...heureusement que l'adresse n'est pas son point fort !
Le potager diffère selon les années. On y retrouve des courgettes, du maïs qui bruisse dans le vent. Souvent de la betterave, toujours un ou deux plants de concombres. Et des pommes-de-terre et des haricots bien sûrs. Quelques choux quand ils ne sont pas mangés par les limaces. Sous le muret en pierres, une place d'herbe qui accueille une solide table en bois pour les soirée d'été et encore en contrebas, un jardin des simples. Plusieurs sortes de menthe, de l'estragon, de la sarriette, de la rue, de la mélisse, de l'origan, de la monarde, de la sauge pourpre, du thym...le buisson de romarin se trouvant un peu plus haut.
Et enfin le maître du jardin, un pommier quasiment bicentenaire. Énorme. Un tronc noueux et des branches qui touchent jusqu'à terre. Les hommes et les animaux viennent chercher de la fraîcheur sous son toit, mais pas seulement. Une petite plante bien appréciée s'y épanouit également, au pied du tronc. Ses ombrelles supportent les minuscules fleurs qui une fois séchées parfument à merveille crème, gelée et sirop. Pas la plus spectaculaire donc, mais certainement la plus goûteuse. Et mon beau-père est bien du même avis !
(Pour 8 tartelettes)
Pour la pâte
170 g de farine mi-blanche
80 g de farine de sarrasin
90 g de sucre glace
100 g de beurre
20g d’eau
35 g de poudre d’amande
2 pincées de sel
1 oeuf
Crème pâtissière
5 dl de lait entier
100 de sucre
20 g de maïzena
2 œufs
2 c. à c. de fleurs d’aspérule séchée
700 g de fraises
Réunir la farine, le sucre, le sel et la poudre d’amande. Ajouter le beurre froid coupé en morceaux. Sabler la pâte avec les doigts de manière à incorporer le beurre. Ajouter l’œuf battu et l’eau et mélanger avec une cuillère en bois. Ramasser la pâte en une boule. Ne pas pétrir. Faiser au besoin pour incorporer le beure La filmer et la mettre au congélateur 30 min. pour qu’elle se détende.
Abaissez la pâte. Découper les cercles. Laissez reposer au frais au moins 2 heures, puis foncer. Les phases de repose sont indispensable pour éviter que la pâte ne ne rétracte. Piquer le fond avec une fourchette et enfourner 30 min à 180 degrés.
Faire chauffer le lait avec l’aspérule séchée et la moitié du sucre. Porter a ébullition en mélangeant. Laisser infuser le lait 30 minutes à couvert. Filtrer.
Dans un saladier fouetter les oeufs avec le reste du sucre et la maïzena. Réchauffer le lait jusqu'à frémissements. Verser sur les oeufs et fouetter vigoureusement, remettre le tout dans la casserole contenant l'autre moitié du lait et fouetter à feu moyen jusqu'à épaississement de la crème. Débarrasser dans une poche à douille et laisser refroidir.
Dresser les tartelettes. Pocher la crème dans le fond de tartes et dresser les fraises par dessus. La portion de fruits doit être la plus généreuse possible. Servir aussitôt.
Si vous ne souhaitez pas manger les tartelettes immédiatement, la crème pâtissière se garde 48h au frigo. Dresser les aux derniers moments, car la crème pourrait croûter sur le dessus sinon, raison pour laquelle il faut toujours la filmer au contact ou alors la conserver dans une poche à douille.
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