J'aime ma cuisine. C'est de loin la pièce que je préfère dans la maison. Avec Benjamin on l'a voulu accueillante et chaleureuse, que les gens s'y sentent chez eux sitôt arrivés en haut de l'escalier. Pour vous donner une idée, c'est une grande pièce à vivre qui réunit cuisine, salle à manger et salon, avec la porte fenêtre au fond qui donne sur le balcon, lui même donnant sur le jardin. On peut donc rectifier une sauce, réduire le feu ou encore couper un oignon tout en discutant avec les copains et ça, ça n'a pas de prix. Il n'y pas pire sensation en effet, que d'être enfermé dans sa cuisine pendant que les restes des convives refait le monde dans la pièce d'à côté... J'aime le grand plan de travail en bois sur lequel je fais mes pains. J'aime la planche au-dessus de l'évier qui regorge de petits trésors dénichés dans les brocantes. J'aime aussi l'étagère à conserves où je peux voir du coin de l'oeil mes pickles de concombre, confitures de rhubarbe, confits d'oignons et autres gelées de raisinets. Tous les cadeaux du jardin entreposés pour les mois à venir en quelque sorte.
Pendant longtemps, la cuisine a été la pièce à vivre de la maison. Le point névralgique. Celui qui réunissait les amis et la famille. Il y a de ça pas si longtemps, c'était même la seule pièce qui était chauffée. Pas étonnant du coup qu'elle conserve cette image réconfortante, pleine de douceur et de gourmandise, mais aussi cette position centrale où se jouent à la fois les crises et les moments de convivialité et de partage. J'aime l'hiver et le froid, je n'ai aucun problème avec la pluie. Mais ce sont aussi les moments de l'année où j'apprécie d'autant plus le confort de ma cuisine. Lors de mes journées de congé, c'est mon petit refuge à moi. Je pèse, je taille, je cuits, je photographie. Et puis arrive toujours ce moment privilégiés où la lumière commence à manquer. Il est alors temps de ranger les planches de bois, les torchons ou autres couverts anciens, de remettre l'appareil photo dans sa boîte et de s'installer dans le canapé avec un plaid et un bon livre. Et si pendant que vous savourez quelques minutes de pure détente, un petit feu reste allumé sous une casserole et contribue à embaumer la pièce, c'est encore mieux ! Viande, poissons, fruits, nuls ne s'y prêtent mieux que les plats mijotés à l'instar de ces coings bien juteux pochés au sirop de cidre et vanille.
(Pour 4 personnes) 4 gros coings ou 5 petits
1 bouteille de cidre
1,5 dl d’eau
180 g de sucre blanc
4 étoiles de badiane
1 gousse de vanille
Peler les coings, les couper en deux et les évider à la cuillère parisienne. Pour cette recette, tous les formats de quartiers sont possibles selon la présentation désirée. Plus les quartiers de coings sont fins et plus le temps de cuisson sera raccourci. Garder les coings immergés dans une eau légèrement citronnée pour ne pas qu'ils noircissent. Dans une casserole, verser le cidre, l'eau et le sucre. Gratter la gousse de vanille, ajouter les graines et la gousse entière au sirop. Ajouter aussi les étoiles de badiane et porter le sirop à ébullition. Plonger les coins délicatement dans l'eau, couvrir à moitié avec un couvercle pour limiter l'évaporation et laisser ainsi mijoter pendant environ une heure, dépendamment de la taille des quartiers. Réorganiser de temps en temps les coings dans la casserole pour équilibrer les parties immergées. Les coings sont cuits lorsqu'une lame de couteau s'y enfoncent sans difficultés. Placer ensuite les coings immergés dans le sirop au frigo. Servir nature ou alors avec un peu de faisselle et un crumble de farine de châtaignes.
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